Discussion autour des Printemps Arabes : Mars 2011

« Sept membres de l’association étaient présents au début de ce débat et un invité. Deux nous ont rejoints plus tard. Mohamed, l’invité, algérien d’origine, a pu nous apporter son regard intéressé sur ces évènements, et a permis de lancer la discussion.

Pourquoi, en Europe et dans le monde occidental plus globalement, ce qui se passe dans le monde arabe, a priori si loin de nous (géographiquement, culturellement, socialement) nous passionne-t-il autant ? C’est ainsi que nous avons tenté d’aborder le sujet. Pas sûr que nous en sommes si éloignés, c’est la réponse vers laquelle on s’est dirigés. La colonisation des pays du Maghreb a créé des liens forts, avec la France principalement. Et cette région du globe, majoritairement musulmane, pose la question de notre rapport à cette religion qui fait débat.

Un tour de table a alors été fait pour connaitre les questionnements que ces vagues de soulèvements posent à chacun. Sont-ce des mouvements totalement indépendants ? Comment se sont-ils construits et suivent-ils les mêmes mécanismes dans chaque pays ? A quoi cela va-t-il aboutir : des gouvernements démocratiques ou bien de nouveaux régimes autoritaires ? Pourquoi, après avoir acquis leur liberté, de nombreux individus de ces pays cherchent encore à rejoindre l’Europe ? Quelle place a la religion musulmane dans ces mouvements ? A quel point peut-on accorder un rôle important aux réseaux sociaux sur internet dans ces manifestations ? Peut-on accorder tout cela à la jeune génération de ces pays ? Quels enseignements peut-on en faire pour l’occident ?

Une vidéo-montage réalisée a ensuite été projetée. Elle montrait un enchainement de ce qui peut être diffusé à la télévision sur ce sujet et a ainsi pu alimenter des réponses aux questions que l’on se posait. La discussion a pu se relancer jusqu’à environ 1h du matin, avec une chicha à la bouche. Un débat intéressant et bien suivi par les participants qui n’ont visé que la compréhension d’un phénomène sans jamais entrer dans la polémique souvent stérile. »