Lu ce matin dans Direct Matin (oui oui je sais, c'est de la daube, tout
ça, mais je cite mes sources, je suis un mec sérieux, non? :D):
http://www.laprovence.com/mplus/une/marspjeudi.pdf?x=1352346661
(allez lire l'article page 9 "La pauvreté frappe les femmes").
Certains phrases de l'article ont retenu mon attention, notamment:
"14% des Français vivent sous le seuil de pauvreté (moins de 964 euros de revenu par mois) [...]"
Je
trouve ce chiffre absolument ahurissant, et il vient confirmer
l'impression que j'ai depuis quelques mois maintenant: on voit de plus
en plus de gens dans la rue, qui font la manche ou tout simplement qui
galèrent pour joindre les deux bouts.
Mais que fait le gouvernement?
"Une
précarisation féminine essentiellement due, selon l'association, à la
part croissante des familles monoparentales dans la société française."
Y
a-t-il exemple plus patent de l'inégalité d'accès à l'emploi et des
salaires entre les sexes en France? Machos, les français? Point du
tout...
Dans tous les cas, il serait intéressant de s'interroger sur
les raisons qui font qu'il y a de plus en plus de familles
monoparentales.
"Elles récupèrent les enfants du couple dans la plupart des séparations. Et doivent s'en occuper seules [...]".
Pourquoi
cela? Les mères élèveraient donc mieux les enfants que les pères? Et
pourquoi devraient-elles élever leurs enfants seuls, la garde alternée,
ça existe, non? Et quid de la pension alimentaire? Et pourquoi ce
déséquilibre dans les décisions de justice lorsqu'il faut décider à qui
reviendra la garde des enfants?
"Leur représentation [des migrants], selon le Secours Catholique, est passée depuis 2001 de 23 à 30%".
C'est triste à dire, mais est-ce vraiment un scoop? Et je vous raconte pas quand ce sont des immigrantEs...
Toutefois, ce chiffre, choquant, en masque un autre: 70% des personnes "pauvres" sont françaises.
Je
peux tout à fait comprendre (sans les cautionner) les ressorts
psychologiques (j'ai nommé la peur) qui amènent à moins bien considérer
les migrants, mais quid de nos compatriotes?
Ce ne sont que
quelques petites remarques qui ont pour but de vous faire (ré)agir,
notamment en donnant votre avis sur la question.
A vous les studios!
P.S: Et non, c'est un hasard, nous ne souhaitons pas, Pauline et moi, transformer le blog d'Et Si en blog misérabiliste.
5 commentaires:
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Toutes ces questions sont à traiter, sans aucune concession, sans aucun prétexte, sans aucune excuse pouvant nous permettre de passer outre, de nous dire "c'est comme ça, qu'est ce qu'on y peut?".
RépondreSupprimerQue faire, là est la véritable interrogation? Je ne te rejoints pas forcément sur la charge exclusive envers le gouvernement. Un politique c'est quoi : c'est selon moi quelqu'un qui tranche, qui fait des choix, qui organise un programme à partir d'une idée (liée à son parti, qui lui a permis d'être élu démocratiquement) en déclinant des prises de décision par des actions concrètes qu'il piochera par ci par là en fonction de ce qui se fait au sein de la société civile.
"L'ingénierie" ou l'innovation sociale a, à ce titre, un gros rôle à jouer ici. Comment reprocher à un politique de ne pas mettre en place ce qu'il faudrait pour résoudre un problème lorsque personne ne sait ce qu'il faut mettre en place, il n'est pas un génie, , un inventeur d'idée, ce n'est en tout cas pas son rôle d'après moi.
L'article a jouer ce rôle de te faire déclencher cette discussion, c'est déjà ça. Mais méfions nous des simplifications de ces textes qui traitent d'un sujet si vaste tel que la pauvreté en quelques lignes. Ce seuil de pauvreté d'abord, c'est un indicateur, mais il faut voir ce qu'il veut dire sur le terrain. Je me souviens avoir vécu avec un peu moins de ce salaire en m'en sortant très bien (coloc, personne à charge), au même titre qu'une femme seule par exemple, avec 3 enfants à charge, gagnant 2000 euros pourra avoir des difficultés à s'en sortir.
Une chose semble pourtant certaine : en cumulant plusieurs difficultés et plusieurs facteurs discriminants, les choses ont de grandes chances de se gâter surtout dans notre contexte économique actuel.
Mais je pense que la régulation de tout ça ne pourra jamais venir d'en haut. D'une part on connait tous la propension des gens qui occupent les positions dominantes à s'occuper de ceux d'en bas ... je serai presque tenté de dire qu'il faudrait ne plus en être indigné, car ça ne changera pas. Il faut plutôt, à mon sens, exercer un pouvoir qui viendrait équilibrer tout ça. Ensuite, il faut bien le reconnaitre aussi, ces mécanismes de régulation doivent être tellement complexes à appréhender au niveau global que je peux comprendre la difficulté qui réside à en assurer l'équilibre.
Je propose donc de faire du local, du contextuel, du situationnel. Se servir des chiffres nationaux pour faire émerger des problématiques communes évidemment, mais se focaliser davantage sur ce que l'on rencontre concrètement. Ces politiques devraient donc être menées à l'échelle communal/agglo (les moyens affectées à ces collectivités sont ils suffisants?). Mais au-delà des collectivités, il y aussi la société civile, les associations, les groupements d'individus qui s'entraident, et voilà où se trouvent les solutions selon moi. En accompagnant ces personnes, en tentant, avec elle, "une sortie de crise".
A suivre donc, pour ce travail là qui serait très largement à développer.
Le problème est que le seuil de pauvreté n'est qu'un indicateur, voir chaque année plus de demande envers toutes les associations caritatives ne nous inspire pas la relance la renaissance tant décrié par tous les politiques tels qu'ils soient de droite ou de gauche tous ont essayé et tous ont échoué. La vérité est que chaque année des personnes de la classe dite moyenne basculent dans la pauvreté encouragé par cela par la vague de notre société qui pousse au sur endettement et à l'apauvrissement par la consomaction... que faire pour lutter contre cela , les chiffres du chomage augmente chaque jour un peu plus les desoeuvrés sont chaque jour plus nombreux et la détresse de la société de plus en plus grande. aider par l'aide alimetaire ou financière ne suffit plus il faut redonner un cadre à notre société et ne plus vivre dans un égoisme autarcique qui fait de nous une victime de plus chaque jour de cet epiphénomène. comment en sortir ? une révolution ? on en a deja fait et cela à produit quoi...
RépondreSupprimerA mon sens, si le politique n’est pas un génie, il est quand même élu pour mener une politique répondant à des questions de société.
RépondreSupprimerEn ce sens, il est donc tenu de proposer et de mettre en place des idées concrètes pour répondre à ces questions. Et s’il n’a pas d’idées, il peut demander conseil auprès d’experts en créant des commissions qui lui remettront des rapports.
Je ne suis pas d’accord sur le fait que l’on ne sait pas ce qu’il faut faire. Il existe des tas de solutions, dont plusieurs ont déjà été testées, aux hommes politiques de s’en inspirer et d’avoir le courage de les mettre en œuvre.
Je ne te rejoins pas non plus sur le fait de devoir ne plus s’indigner de l’indifférence criante de l’élite dirigeante envers le peuple. Ne pas s’indigner, cela pourrait être la porte ouverte à la résignation. Ne pas s’indigner, c’est laisser entendre que cette situation est « normale », c’est implicitement lui donner crédit et, par là-même, laisser toute latitude aux dirigeants qui, du coup, auraient même bonne conscience.
Concernant les difficultés rencontrées par les hommes politiques dans le contexte économique actuel, j’opposerais à cela que plusieurs pays s’en sortent très bien alors qu’ils vivent dans le même monde globalisé que nous. A mon avis, tout est affaire de volonté politique. Hors, sans volonté politique, sans convictions fortes, on peut facilement « se laisser aller », être influencé et manipulé.
Ensuite, si je suis tout à fait conscient que le travail à l’échelle locale est indispensable, il ne peut, à mon avis, se dispenser d’une politique nationale qui donnerait « les grandes lignes » et assurerait le suivi et le contrôle des mesures à mettre en place. Une myriade d’associations et de bonnes volonté (comme c’est le cas actuellement) n’est, malheureusement, pas suffisante.
Enfin, pour répondre à pégase, ne jetons pas trop vite la pierre à la révolution française (je n’ai pas dit qu’il fallait en faire une autre), la plupart des droits fondamentaux dont nous jouissons actuellement en émanent.
La situation se dégrade effectivement chaque jour un peu plus, mais à quel niveau? Selon moi à l'échelle du particularisme, de l'individuel, mais à l'échelle globale, la machine sociétale, dans ses objectifs (de croissance par exemple), fonctionne plutôt bien avec les plus grandes entreprises qui continuent d'amasser des richesses, qui continuent de produire de la nouvelle technologie, du confort de plus en plus à bas coût ...
RépondreSupprimerDe notre côté, en tant qu'êtres humains empathiques, on s'émeut par contre de la précarisation des personnes. C'est la rencontre de l'autre, en situation difficile que nous n'aimerions pas vivre, qui fait naître cette indignation.
Et je ne dis aucunement qu'il ne faut plus être indigné, je dis juste qu'il faut l'être "de la bonne façon" c'est à dire de la façon qui nous pousse à agir. Être en colère contre les méchants hommes politiques, appartenant à la classe dominante, ne faisant rien pour les gentils pauvres (je caricature volontairement), c'est rager dans le vide, c'est nourrir une rancœur qui nous rongera parce qu'elle nous mènera jamais à la résolution de ce qui nous dérange (voter pour "l'autre" aux prochaines élections ne changera pas grand chose comme le dit Pégase). J'irai même loin pour pousser la chose à son extrême en disant que cette "indignation" qui selon moi n'en est pas une, est un prétexte, une excuse magnifiquement conçue par notre psychisme (tu parlais très bien de ça l'autre fois pour l'activité "liste de mes envies") sur la base d'une fausse naïveté pour justifier notre inaction : "voyez donc, je suis en rogne contre les hommes politiques, c'est bien la preuve que je ne cautionne pas ces injustices" : mais en fait je cautionne puisque je n'agit pas, personnellement, pour l'enrayer.
Attention, je ne suis pas en train de déculpabiliser le politique, je tente juste d'orienter ma réflexion sur ce que je peux influer (et je pourrai difficilement faire changer la nature intrinsèque d'un politique, de l'être humain). Deux voies donc (dont la première vient de m'apparaître en écrivant) : réfléchir au cadre qui pourrait davantage pousser l'homme politique à agir pour l'humain, pour l'individu, et pour une société qui leur profite (changer de constitution?) / Mettre en place des actions plus locales, plus soucieuses du particularisme contextuel territorial et des gens qui le forment (plus on localise plus ce sont des gens que nous avons en face de nous et moins ce sont des dossiers à gérer, ce qui renverse totalement le rapport à la gestion du problème). Pour moi il pourrait y avoir un pôle emploi par ville, avec des conseillers qui ont un lien humain avec les chômeurs (pas 200 dossiers à gérer) et qui ne chercheraient alors pas seulement à leur trouver un boulot mais à les accompagner dans leur reconstruction. Je trouve qu'à ce niveau, ce que nous tentons de mettre en place avec Etsi pourrait être intéressant. Ces gens en perte de confiance pourrait rejoindre un groupe, une association et y jouer un rôle (participation à des sorties culturelles, partage avec d'autres personnes de difficultés ou de choses plus heureuses, création d'un évènement/projet pour se sentir à nouveau utile et compétent dans un domaine).
j'ai lu tous vos articles avec intérêts et j'ai retenu :
RépondreSupprimerhommes politiques : je m'interesse à la politique mais en ce moment j'entends beaucoup de guerre d'ego , de pouvoir, de comptage de voix!!!!! pendant ce temps la ils sont bien loin de la précarité, de la pauvreté et du concret,ils sont déconnectés de la réalité dans leur hautes sphères , même les responsables syndicaux sont eux aussi dans le même état. Aussi nous avons besoin de nos gens de terrains , associations, collectivtés, tout simplement de proximité,mobilisons nous!!!! car certaines personnes tombent dans la précarité dans la pauvreté car ils sont perdus soit ils ont besoin d'aide pour faire des démarches administratives (la platefome n'est pas souvent de grande utilité) , soit ils souffrent de solitude ( les gens se déracinent pour trouver du travail) et si pendant cette période ils n'ont comme relation que le pôle emploi( malheuresement ces agents croulent sous les dossiers ils n'ont pas beaucoup de temps à consacrer aux personnes)aussi certaines personnes grace à une aide , une présence humaine, une reconnaissance pouraient éviter de tomber si bas, ils auraient besoin d'accompagnement. Malheuresement notre société n'est pas dans cette optique , on le voit au travail, les administrations on centralise et on supprime toute proximité. Notre société de consommation qui étale toutes ces futilités tentent des gens paumés qui pensent qu'en achetant des futilités ils iront mieux , seule l'organisme de prêt va aller mieux en faisant un prêt à des taux élevés , la l'état doit intervenir et interdire ces escroqueries !!!!!! l'état, nos politiques doivent intervenir pour donner des moyens aux organismes de proximité . Tout un programme toute une réflexion, beaucoup d'honnéteté!!!!! pour un résultat humain dans notre société de profit ?