Après-midi jeux de société : Samedi 25 février (15h-18h) à Moissy

Proposition de Raphaël B :

Vous êtes conviés à une après midi jeu de société dans la bonne humeur et une ambiance conviviale. Elle aura lieu au 736 avenue de l'europe à moissy cramayel .

Vous aurez plusieurs jeu de société à votre disposition, et nous attendons les vôtres de manière à pouvoir partager nos expérience de jeu, faire découvrir de nouveaux jeux de société et enfin montrer qui c'est le plus fort au jeu de société !!! Nous attendons Damien avec son seven wonders, moi avec mon dominion, michael avec son trivial poursuit et bien sur, vous avec vos jeux. Dans l'après midi, nous n'aurons pas le temps de faire plusieurs jeux long comme risk donc pensez à ramener des jeux plutôt rapide (1h-1h30) et pour les jeux peu connu un petit descriptif du jeu vous est demandé avec le temps d'une partie, le nombre de joueurs possibles, le concept du jeu. Et de manière à vous donner un exemple, je vous donne le descriptif du jeu que je vais présentez ( n'hésitez pas à faire d'autres post pour décrire votre jeu ):

Primé à plusieurs salon du jeu de société, il y a deux ans, Dominion est un jeu de société - cartes qui a su convaincre un grand nombre de joueur. Premièrement par la durée de ses parties qui durent entre 45 minutes (4 joueurs) et 1h15 (6 joueurs). Deuxièmement par l'aspect stratégique du jeu qui a des règles assez simples. L'action se déroule au moyen âge. Chaque joueur doit composer un paquet de cartes pour affronter d'autres joueurs. Ce paquet de cartes (ou deck) représente votre Dominion (Royaume). Il est constitué de vos ressources, de vos points de victoire et des nombreuses actions que vous pouvez effectuer. Au départ, ce n'est qu'un piètre ramassis de propriétés et de pièces de cuivres, mais vos ambitions feront en sorte qu'à la fin de la partie, votre deck fourmillera de pièce d'or, de provinces et de nombreux citoyens et constructions qui constituent votre château et votre royaume. Celui qui aura le plus de point de victoire à la fin de la partie sera le vainqueur.

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Le jeu : simple divertissement ou véritable activité qui construit l’humain ?

Invitation à lire ce texte philosophique sur le jeu en complément : Le jeu, figure de liberté !

Etymologie : jeu vient du mot latin jocus signifiant plaisanterie ou badinage.

Il en découle d’emblée le trait le plus évident du jeu qui n'est autre que sa différence avec la réalité. Jouer, c'est jouer à être quelqu'un d'autre, ou bien c'est substituer à l'ordre confus de la réalité des règles précises et arbitraires, qu'il faut pourtant respecter scrupuleusement. Il faut entrer dans le jeu, il ne supporte pas le scepticisme notait Paul Valéry. Pourtant, le jeu est, en première analyse du moins, "innocent", en ce sens que vaincre au jeu, ce n'est pas humilier l'adversaire. Prendre sa revanche est en droit toujours possible. Le jeu « est condamné à ne rien fonder ni produire, car il est dans son essence d'annuler ses résultats ».

« Le jeu, c'est tout ce qu'on fait sans y être obligé. »
Mark Twain

La caractéristique fondamentale de non-obligation de participation à un jeu donne une pleine responsabilité à celui qui entre dans la partie. Il y adhère sans aucune contrainte et s’engage donc totalement.

-          Autour de règles tout d’abord : Pour jouer ensemble, il faut un accord minimal sur le cadre de jeu. Se donner l’exigence du respect des règles du jeu c'est associer des volontés différentes.

-          Dans un esprit de compétition ou du moins de défi : quelqu’un qui ne se prendrait pas au jeu rendrait la partie moins intéressante. La notion de fair-play cependant exige des joueurs qu’ils cessent toute rivalité en dehors du cadre instauré par le jeu.

« La maturité de l’homme, c’est d’avoir retrouvé
le sérieux qu’on avait au jeu
quand on était enfant. » Friedrich Nietzsche

L’on sent bien cette ambivalence puissante entre la légèreté initiale de l’envie de jouer et le sérieux que cela acquière une fois entré dans ce nouvel univers créé. Dans la structure du jeu un équilibre est donc à trouver, entre attrait et difficulté, entre hasard et prévisibilité. Un jeu ne remplit son objet (de plaisir ou d'entraînement à une activité mentale ou physique) que dans la mesure où il recèle une part suffisante d'imprévisibilité pour le joueur. Pour assurer cette imprévisibilité, le hasard est une composante importante de beaucoup de jeux. C'est alors une composante admise, voire recherchée (jeux de dés, ballon ovale susceptible de rebondir de façon imprévisible).
Parallèlement, un hasard trop grand empêche de faire reconnaître la valeur technique des joueurs.

La plupart du temps il s’agit donc d’avoir une approche qui permettrait de maîtriser au mieux les aléas introduits volontairement dans le jeu, et le gagnant sera sans doute celui qui aura su jouer avec cet impondérable.

« Le jeu, c'est un corps-à-corps
 avec le destin. » Anatole France

Le jeu serait une expression frappante de la liberté créatrice, du triomphe, mais parfaitement circonscrit, sur le déterminisme pesant des choses ou des statuts sociaux. À lire Le Joueur de Fiodor Dosoïevski, le joueur considère le hasard comme un être fantasque, étranger à toute règle durable ; un être qui peut tout donner et tout reprendre, pour qui tout est possible. Un coup de dé abolit, non le hasard, mais la nécessité.

Il existe donc un dédoublement entre le joueur et le personnage qu'il incarne : il y place une partie de lui-même mais garde toujours un regard critique sur la réalité de cette incarnation. Institutionnalisé, cet aspect de l'activité ludique a donné naissance au jeu dramatique puis au jeu théâtral.

Et c’est là où, face au hasard, la personnalité de l’individu derrière le joueur et le rôle qu’il tient, se révèle forcément à un moment donné. L’être humain ne s’efface donc finalement jamais tout à fait au profit  du joueur, il agit avec ce qu’il est, et ce qu’il aimerait être.

« On peut en savoir plus sur quelqu'un
en une heure de jeu qu'en une année
de conversation. » Platon

Il y a une grande importance du jeu symbolique dans le développement du jeune enfant. Il est très fréquent que le jeu soit une reprise de ce qui se passe dans la réalité, en transformé. La capacité à s'investir dans le « comme si... » est un pouvoir d’imagination, de création.

Le jeu est une manière de représenter le monde. Ainsi le jeu transpose dans un objet concret des systèmes de valeurs ou des systèmes formels abstraits. De ce point de vue le jeu peut être considéré comme une métaphore du monde (ou d'une de ses parties). Jouer et/ou inventer un jeu, construire une partie en interaction avec son adversaire relève alors d'une activité culturelle de haut niveau, et chaque partie jouée peut-être vue une forme d'œuvre.

« L’art est un jeu d’enfant. » Max Ernst

 

Ainsi les différentes formes de jeu peuvent faire parler une société dans laquelle ils ont été produits.

« L’image du jeu est sans doute la moins
 mauvaise pour évoquer les choses sociales. »
Pierre Bourdieu

Pour finir, peut-être pouvons-nous envisager le jeu comme un moyen donné à l’individu de construire la société, de la modeler, d’abord dans l’imaginaire, dans les idées, puis de constater ce qui pourrait y fonctionner dans la réalité.

« Il faut jouer pour devenir sérieux... » Aristote

Il serait une expérimentation dont les incidences ne sont pas définitives, une tentative d’exister d’une certaine manière et d’agir d’une certaine manière.

« Jouer à être pour exister un peu. » Samuel Becket

Sans doute en tout cas, il est un moyen pour l’homme de détendre ses liens avec son environnement social, de s’émanciper un peu.

« Celui qui se libère, loin d'être incapable
de jouer le jeu, le joue encore mieux car
il voit la vie comme un jeu.  » Allan Watts

Source : "wikipedia" et "evene"